10 janvier 2006

Pour la 1ère fois des Algériens ont acheté des Rolls-Royce Phantom !!

Rolls-Royce Phantom, leader mondial des voitures du super-luxe a enregistré en 2005 un volume de ventes de 796 unités. Rolls-Royce a attiré des clients dans plus de 40 pays dans le monde au cours des 12 derniers mois incluant un certain nombre de pays émergents entres autres l’Algérie.

Des clients d’origine brésilienne, algérienne, nigériane, chilienne, bulgare, polonaise, uzbeque et d’Azerbaïdjan ont été acquérreurs pour la première fois en 2005 de la Phantom.

Le top 5 des acquérreurs de ces voitures sont réspectivement Beverly Hills, Tokyo, London, Dubai et Abu Dhabi.

A noter qu’en plus d’être constructeur de voitures de luxe, Rolls-Royce est aussi constructeur de moteurs d’avions.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Les fantômes du progrès

Elle est là, elle est arrivée et elle roulera bientôt sur les routes défoncées du pays en tentant d’éviter les millions de trous qui garnissent les chaussées.
La Rolls Royce, mythique voiture de luxe, est entrée en Algérie par la grande porte de la libéralisation et est disponible à Alger chez son concessionnaire agréé. Cotée à près de 3 milliards de centimes algériens, soit l’équivalent d’une belle villa sur les hauteurs ou d’une jolie hacienda en bord de me. Les clients potentiels sont déjà intéressés. La question n’est plus « pourquoi une voiture à quatre roues coûte-t-elle 3 milliards ? » mais « qui sera le premier propriétaire de la Rolls Phantom ? » Un maquignon de Mascara ou un berger du FLN, un commerçant roublard du MSP ou un milliardaire mafieux du RND ? Au pays de l’image, la lutte est déjà lancée et chaque Algérien, en attendant une nouvelle hausse du gaz et de l’électricité, est curieux en même temps qu’envieux et se pose déjà aussi la question de la pièce détachée, non sans humour : un rétroviseur à 20 millions, un cardan à 100 millions et des bougies à 200 millions l’unité. Mais derrière la blague, il y a la réalité d’un pays qui se transforme ; entre la Marutti, voiture en boîte à 40 millions avec facilités de payement et la Rolls Royce Phantom à 3 milliards, c’est toute l’Algérie à deux vitesses qui s’installe, avec prière indirecte aux derniers de la classe de s’accrocher, même au pare-choc arrière. Ce serait le signe de prospérité si cette Rolls Royce servait l’avancée au lieu d’encourager les fantômes du progrès à faire semblant d’être modernes. Tout comme le dernier téléphone portable hypertechnologique à 60 000 DA serait lui aussi signe de modernité si son propriétaire l’utilisait, non pas pour donner des ordres en bourse, mais l’ordre à sa femme de rester à la maison sous peine de coups et blessures.

EL WATAN