27 avril 2006

DANONE se renforce au capital de sa filiale algérienne



(AOF) - Danone a signé un protocole d'accord en vue de porter sa participation dans Danone Djurdjura, leader des produits laitiers frais en Algérie, de 51% à 95%. Cet accord s'inscrit dans la stratégie du groupe agroalimentaire de renforcer ses positions dans la zone Afrique du Nord/Moyen Orient. L'opération sera effective d'ici fin juin sous réserve de la réalisation de conditions suspensives. La société sera alors consolidée par intégration globale.
Danone Djurdjura a réalisé en 2005 un chiffre d'affaires de plus de 60 millions d'euros à travers ses principales marques : Danao, Petit Gervais aux Fruits, Activia, Danette et Fruix.
Monsieur Boussaad Batouche, un des partenaires du groupe Danone depuis la création de Danone Djurdjura en 2001, détiendra 5% du capital.

28 mars 2006

Les projets d’Alcatel en Algérie


L’équipementier français Alcatel met les bouchées doubles pour renforcer sa position en Algérie et préserver les 70% de parts de marché qu’il a acquis dans tout ce qui a trait à la communication d’entreprise.
Dans ce cadre, sa filiale en Algérie a réuni hier à Alger ses potentiels clients que sont les grandes entreprises et administrations pour présenter ses différents services. Son directeur général, Slimen Djellab, a, lors d’une conférence de presse, rappelé les trois grands chantiers qui constituent, en fait, les «axes stratégiques» d’Alcatel sur le marché algérien qu’il considère comme étant «le plus important dans la région du Maghreb».

L’ADSL, où l’équipementier français se place en leader mondial avec pas moins de 80 millions de lignes, est le premier créneau qu’il compte beaucoup investir. Dans ce cadre, révèle Djellab, des négociations avec l’opérateur historique Algérie Télécom sont menées depuis environ 7 mois et ont toutes les chances d’aboutir. Alcatel, selon son premier responsable, suit de très près l’importante opération Ousratic qui permettra pour la précision à 7 millions de foyers de disposer d’un PC à l’horizon 2009. C’est dire toutes les opportunités qui s’offrent à cette entreprise et à bien d’autres en matière d’équipements pour les réseaux haut débit. Alcatel se dit prêt à apporter sa contribution à la démocratisation de l’Internet en Algérie même dans les régions enclavées grâce à sa maîtrise de l’ADSL par satellite (boucle locale). La modernisation du réseau ferré algérien est cet autre chantier sur lequel la firme française pourrait intervenir. Pour rappel, des négociations avec la SNTF (la SNCF algerienne) sont en cours. Le troisième axe stratégique porte sur les réseaux entreprises. Pour Slimen Djellab, Alcatel veut à travers ses services «accompagner les entreprises algériennes, notamment les PME, dans le processus de leur modernisation et de mise à niveau». Dans ce sens, Alcatel, selon son DG, met à la disposition de ses clients non seulement l’outil mais surtout la formation. En fait, et comme déjà rapporté, les entreprises, les universitaires et les administrations ont à leur disposition un show room pour être au fait de l’utilisation des technologies qui leur sont offertes. Ce centre de formation, a expliqué le vice-président pour la région Mena, Afrique de l’Ouest, Inde et Turquie, Pascal Dussiau, «est également ouvert aux pays voisins de la région Afrique du Nord». Pour ce responsable, l’Algérie va devenir à court terme «un véritable pôle de développement».

Par ailleurs, Alcatel travaille actuellement avec les opérateurs algériens, Algérie Télécom et Orascom Telecom Algérie, dans des projets de pose de câbles de fibres optiques sous-marins. Avec ce dernier avec qui il est question de relier Alger-Marseille-Annaba par un câble, les choses semblent bien avancées, selon le DG d’Alcatel Algérie. Le ligne Marseille-Annaba a été réceptionnée et celle de Marseille-Alger le sera incessamment, a-t-il expliqué. (le Quotidien d'Oran)

24 mars 2006

Carrefour voit grand en Algérie


Le groupe français a ouvert un supermarché à la fin de 2005 à Alger. Associé avec une société privée, Carrefour propose 70 % de produits locaux. Il compte lancer 18 hypermarchés dans le pays d'ici à 2012.

Depuis son ouverture fin 2005, le premier supermarché Carrefour à Alger ne désemplit pas. Situé dans le quartier populaire de Hussein Dey, en banlieue, il accueille chaque jour des milliers de personnes, ce qui provoque des bousculades à l'entrée et des embouteillages monstres dans les rues adjacentes. "Nous avons en moyenne près de 6.000 clients et 30.000 visiteurs par jour. Ce premier magasin de 3.000 m2 nous permet de mieux connaître le marché algérien et de former nos cadres. Les produits vendus sont achetés en Algérie, dont plus de 70 % sont des produits locaux. Le problème, c'est que le marché algérien n'est pas encore structuré", explique Hugues Bailly.

Ce dernier est directeur de la société Ardis, filiale du groupe privé Arcofina spécialisé dans l'assurance, l'immobilier et la gestion hôtelière et détenue par l'homme d'affaires Abdelouahab Rahim, avec lequel le distributeur français s'est associé.

Absence de concurrents. Compte tenu de l'absence de concurrents dans la grande distribution et de la forte demande, Ardis veut se développer rapidement. "Nous comptons ouvrir 18 hypermarchés en Algérie d'ici à 2012. Chaque magasin peut créer jusqu'à 1.200 emplois directs", souligne Hugues Bailly. L'ouverture du premier hypermarché Carrefour est prévue pour début 2007 près de l'hôtel Hilton, à l'est d'Alger. Ce magasin de 9.000 m2 sera intégré à un centre commercial de 25.000 m2. D'un coût de près de 35 millions d'euros, cet investissement sera supporté en grande partie par le groupe privé algérien. "Réaliser un hypermarché en Algérie coûte entre 20 et 25 millions d'euros. Le gros de l'investissement est assuré par le holding Arcofina. Carrefour apporte le savoir-faire, assure la formation du personnel et met à notre disposition sa centrale d'achats", ajoute le directeur d'Ardis.

Présent également en Égypte (trois hypermarchés) et en Tunisie (un hypermarché et deux supermarchés), le groupe Carrefour mise beaucoup sur l'Algérie, un pays de 32 millions d'habitants, où se développe une classe moyenne disposant d'un pouvoir d'achat significatif. "Il n'y a pas d'hypermarchés actuellement en Algérie, mais on ne va pas rester longtemps seuls sur le marché", prévoit le directeur d'Ardis.

Le groupe privé Blanky a lancé fin 2005 sa propre chaîne de supermarchés Promy, mais ce dernier serait confronté à des difficultés financières qui compromettent son avenir. Le groupe privé Mehri (agroalimentaire, hôtellerie) veut se lancer également dans la grande distribution, tandis que Cevi- tal (agroalimentaire, automobile), premier groupe privé du pays, envisage de créer un réseau de magasins selon le concept cash & carry (vente en gros). sources: la tribune

20 mars 2006

Maroc : télés et radios privées arrivent dès avril prochain


Révolution au Maroc. Le pays va accorder dès avril une première vague de licences pour la création de télévisions et radios privées. Quatre projets de télé (dont un projet de MEDI 1) et 31 projets de radio ont ainsi été acceptés. Les auditions des candidats ont débuté depuis une semaine, le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle rendra ses conclusions début avril.

Hédiard ouvre à Alger


Avec près d’un an de retard, Hédiard ouvrira sa première boutique à Alger en mai prochain. Cet évènement, qui devrait être célébré en grandes pompes, confirme le développement des franchises françaises en Algérie depuis deux ans. Avant l’enseigne d’épicerie fine, ce sont les groupes Sephora, Jacques Dessange, Yves Rocher, Zara et Mango qui s’y étaient déjà implantés.
sources : Le point

01 mars 2006

La chaine de restauration rapide Quick en Algérie avant fin Juin !


La chaîne de fast-food belge Quick, l'éternel concurrent de l'américain Mc Donald's, envisage de s'installer en Algérie avant fin juin 2006, à travers la mise en place d'un réseau de franchisés. «On espère ouvrir le premier resto d'ici à la fin du semestre», a indiqué Jean-Paul Brayer, administrateur délégué de Quick au journal "La Libre Belgique".

Des contacts existent aussi et «qui devraient aboutir d'ici la fin de l'année» en Tunisie, Turquie et Arabie Saoudite. Enfin, l'entreprise étudie la possibilité de s'implanter en Russie et en Chine. «On décidera cette année si on y va. Mais si on y va, il faudra une implication de notre part pour garder un certain contrôle sur les opérations.» toujours selon l'administrateur belge. Quant au Maroc, la chaine Quick y est déjà.

A noter que le Groupe FLO (restaurants Bistro Romain, Brasseries Flo, Hippopotamus) est la première chaine de restauration à s'installer en Algérie. L'ouverture d'un restaurant Hippopotamus à Alger est effective, il y a déjà quelques mois.

24 février 2006

50% d'Algériens seraient favorables au traité d'amitié franco-algérien

Si l'on en croit l'hebdomadaire l'Express, une enquête d'opinion menée par l'institut Immar-Maghreb sur la période allant du 27 novembre au 7 décembre 2005 a montré que près de 50% des Algériens se montreraient favorables au projet de traité d'amitié franco-algérien, tandis que 22% y seraient hostiles. Les moins de 40% sont les plus séduits par ce projet d'accord.

Le Sahara algérien sous surveillance américaine


La récente visite à Alger du secrétaire américain à la défense, Donald Rumsfeld, a permis la signature d'un contrat portant sur la surveillance radar du Sahara algérien, au bénéfice de Raytheon. Un revers pour le groupe français Thales, qui briguait également ce marché.

21 février 2006

Algérie : La guerre de succession a-t-elle vraiment commencé?

La guerre pour la succession présidentielle serait-elle déjà ouverte à Alger ? Il le semble bien. D'un côté, Abdelaziz Belkhadem, considéré comme le Dominique de Villepin local car protégé du président Bouteflika et secrétaire général du FLN. De l'autre, dans le rôle d'un Sarkozy qui occuperait Matignon, Ahmed Ouyahia, chef du gouvernement, souvent comparé à Poutine pour son cynisme politique et ses attaches avec les services de sécurité de l'armée. Les deux hommes se rendent coup pour coup depuis un mois. Augmentation de salaires des fonctionnaires, révision de la Constitution, agenda des réformes : si l'un dit blanc, l'autre dit noir. Le changement de Premier ministre a été évoqué plus d'une fois : « c'est le voeu de Bouteflika. S'il ne l'a pas réalisé avant de tomber malade, cela paraît plus difficile maintenant », estime un ex-chef du gouvernement à ce poste. On murmure aussi que le candidat du président, Chakib Khelil, ministre de l'Energie, ne fait pas l'unanimité chez les militaires. Khelil est accusé d'avoir bradé le secteur pétrolier aux Américains en concoctant une réforme qui permet aux étrangers de posséder une partie du sous-sol algérien. Mauvais signe, les textes d'application de la loi sont toujours en souffrance. (Le Point)

13 février 2006

La Chine accroît sa présence en Algérie


Les échanges commerciaux entre les deux pays ont crû de 43 % en 2005 par rapport à l'année précédente.


Année après année, la Chine renforce sa présence en Algérie. En 2005, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 1,7 milliard de dollars, soit une croissance de près de 43 % par rapport à 2004. L'année passée, les investissements chinois en Algérie ont dépassé 500 millions de dollars, principalement dans les hydrocarbures. Les entreprises chinoises de bâtiment et de travaux publics ont décroché de nouveaux contrats en Algérie. Même si en mars 2005 le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia a décidé d'exclure deux importants groupes chinois des marchés publics. Cette sanction n'a pas été levée officiellement.

Les entreprises chinoises sont arrivées au début des années 2000 pour la construction de milliers de logements pour le compte d'une société publique de promotion immobilière. Les groupes chinois ont affirmé leur présence dans l'eau, les hydrocarbures, la téléphonie mobile et la défense. Aujourd'hui, plus de 8.000 Chinois travaillent dans le pays, notamment dans le bâtiment.

Menace pour la France. Mais même si elle accentue son poids, avec aujourd'hui 5 % de parts de marché, la Chine reste loin derrière la France, premier fournisseur de l'Algérie avec 22 % de parts de marché. Les milieux français à Alger prennent néanmoins au sérieux la menace chinoise. L'Algérie importe près de 66 % de ses besoins d'Europe, qui absorbe l'essentiel de ses exportations d'hydrocarbures. Mais de plus en plus d'entreprises algériennes, notamment privées, se tournent vers la Chine pour y importer des produits moins chers que ceux proposés par les Européens. "L'Algérie a une tradition coûteuse consistant à tout importer d'Europe malgré la cherté de l'euro par rapport au dollar. Des pays comme la Chine, l'Inde ou le Vietnam offrent des prix très intéressants", estime le président de la Confédération des opérateurs économiques algériens, M. Yousfi. (latribune.fr)

11 février 2006

La note d'hospitalisation de Bouteflika a bel et bien été réglée

l'Express de cette semaine a rapporté que le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé en novembre 2006 à l'hopital militaire du Val de Grâce (Paris), a bel et bien payé l'intégralité des frais, selon le général, François Eulry. "Il n'y a pas de chambre du président ici" précise le directeur de cet hopital de l'instruction des armées. Seul luxe des personnalités: une chambre individuelle et la possibilité d'annexer une pièce voisine pour travailler.

Les mystères d'Alger

Selon l'hebdomadaire français le point, on s'interroge à Alger sur les raisons de l'ajournement du voyage que Vladimir Poutine devait effectuer début février en Algérie. Ce contretemps est-il lié à l'état de santé du président Abdelaziz Bouteflika ou à des difficultés sur la finalisation de l'énorme commande par Alger de matériel militaire russe ? Ce contrat devrait permettre à l'Algérie d'effacer sa dette (4,5 milliards de dollars) à l'égard de la Russie.

08 février 2006

EADS Astrium va fournir 2 satellites d'observation à l'Algérie


EADS Astrium annonce la signature d'un contrat avec le Centre national des techniques spatiales (CNTS) algérien portant sur le développement du système Alsat-2 à base de deux satellites d'observation optique.

Dans un communiqué, la filiale satellites d'EADS précise que le satellite Alsat-2A sera intégré et testé en France dans ses locaux tandis que l'Alsat-2B sera intégré en Algérie au sein de l'Unité de développement de petits satellites (UDPS) à Oran.

"Le programme Alsat-2 comprend également la mise en oeuvre de deux segments au sol de contrôle et d'un terminal image permettant l'exploitation et le pilotage des satellites depuis le territoire algérien", ajoute EADS Astrium, sans donner le montant du contrat.

Plus tôt dans la journée, le groupe, associé à l'agence spatiale indienne Isro, a annoncé le gain d'un contrat portant sur la construction du satellite de télécommunications W2M pour le compte d'Eutelsat. (Reuters)

06 février 2006

Processus de Barcelone : Les patrons algériens sont amers

L'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'Europe aggrave la frustration des entrepreneurs algériens.


Lancé il y a quelques années, le pont logistique entre Oran (430 km à l'ouest d'Alger) et Alicante n'avance pas à cause du peu d'intérêt des Espagnols. Ce projet devrait surtout permettre aux hommes d'affaires des deux pays de se préparer à l'entrée en vigueur de la zone de libre-échange entre le Maghreb et l'UE, prévue pour 2010 par le processus de Barcelone. Le pont logistique entre Oran et Alicante, l'un des rares projets initiés entre les hommes d'affaires algériens et espagnols, est victime de l'échec du partenariat euroméditerranéen. "Les relations d'affaires entre les opérateurs économiques maghrébins et européens ne sont pas développées, estime Naoum Benamer, consultant et directeur d'une PME à Oran. Mais il n'y a pas de sentiments dans les affaires. Les patrons maghrébins doivent faire des efforts pour faire face à la concurrence des produits européens."

Cet optimisme n'est pas partagé par de nombreux patrons algériens. Entrée en vigueur le 1er septembre dernier, l'accord d'association entre l'Algérie et l'UE, qui prévoit une zone de libre-échange en 2017, a déjà mis sur le pavé un millier de travailleurs de l'Entreprise nationale du sucre. D'autres entreprises publiques et privées sont menacées de fermeture. "Les produits algériens ne répondent pas aux normes européennes et il faut du temps et de l'argent pour les adapter. La mise à niveau des entreprises n'a pas donné de résultats, estime un chef d'entreprise. Concurrencée par la Chine, l'Europe veut se rabattre sur le Maghreb pour vendre ses produits."

Mise à niveau. Un avis partagé par le patron de Bya Electronis, partenaire de Thomas Multimédia en Algérie : "Les entreprises européennes veulent se servir des entreprises maghrébines pour pénétrer notre marché. Peut-on parler de partenariat lorsque la circulation des personnes est assujettie à des quotas de visas ?" Les rares entreprises algériennes capables d'exporter leurs produits vers l'Europe sont confrontées à la bureaucratie locale et au protectionnisme européen. "L'Europe applique une taxe spécifique de 400 euros sur la tonne de sucre dans le cadre de la PAC, ce qui rend impossible toute exportation algérienne de sucre vers l'Europe", souligne Issaâd Rebrab, propriétaire du groupe privé Cevital (agroalimentaire).

L'idée de limiter le processus de Barcelone aux seuls pays européens de la Méditerranée ne semble pas suffisante pour relancer le partenariat euroméditerranéen. "En dehors de la France, les autres pays européens de la Méditerranée ont eux-mêmes besoin des aides européennes. Si des pays comme l'Allemagne ne s'impliquent pas, c'est l'échec, estime un ancien ministre. L'échec du processus de Barcelone est dû à l'absence d'une volonté politique de la part des Européens qui sont préoccupés par l'élargissement vers l'Est. Mais il ne faut perdre de vue que les pays du sud de la Méditerranée sont empêtrés dans la mauvaise gouvernance." Toutefois, le temps est compté aussi bien pour les patrons algériens obligés à mettre à niveau leurs entreprises que pour l'UE qui est de plus en plus confrontée à la montée de l'influence américaine dans le Maghreb.
La Tribune

04 février 2006

De l'avenir de la relation franco-algérienne


Par Yazid Sabeg (Le Figaro)

Concevoir un avenir commun entre la France et l'Algérie, après les épreuves de la colonisation et de la guerre, est un devoir impérieux pour les deux pays.

Maintes fois réitéré – la dernière, à Alger en mars 2003 –, ce désir réciproque de rapprochement et d'alliance a jusqu'ici été sans cesse reporté. Le parcours tumultueux de la loi du 23 février 2005 est le dernier obstacle en date. Les circonstances de son adoption, et le débat public soulevé par l'article 4, prochainement déclassé, nous rappellent l'ampleur des tensions, des non-dits, et le chemin qui reste à parcourir.


Il n'est pas inutile de revenir sur les raisons de ces difficultés et de ces errements. La reconnaissance du fait colonial comme un dévoiement contraire aux valeurs de la République est certainement un point de passage obligé du rapprochement et de l'apaisement des esprits. Mais cet effort de reconnaissance est trop souvent compris comme une injonction à l'aveu, à l'excuse ou à la repentance. Au contraire, re-connaître consiste à «connaître à nouveau», à caractériser les faits pour les porter à la lumière et les restituer dans toute leur complexité. C'est déjà bien suffisant, pour ne pas en plus s'enferrer dans la comptabilisation morale des bienfaits et des crimes.

La tentation de l'excuse égare les esprits sur de fausses pistes. Elle a déjà provoqué suffisamment de ravages et compromet toute réconciliation. Elle attise les passions et invite à rejouer, presque un demi-siècle plus tard, un sordide «remake» de la guerre d'Algérie par descendants interposés. Elle pousse les inquisiteurs à refaire le procès de la colonisation, quitte à adopter un regard anachronique sur les décisions de l'époque. Elle excite par réaction les thuriféraires des «effets positifs» qui veulent rappeler «les mérites» de la «mission civilisatrice». Ces débats stériles opposeront toujours ceux qui accusent «la France d'être une garce» à ceux qui donnent dans la crispation républicaine bornée parce que «la colonisation avait du bon». Cette confrontation est inutile pour la bonne compréhension d'une histoire complexe, et préjudiciable pour notre rayonnement. A fortiori quand l'ex-colonisateur s'attribue les bons points et s'immisce dans les affaires d'un pays indépendant, en suggérant indirectement tout le rôle bénéfique dont celui-ci serait logiquement redevable !

Nous venons de vivre un nouvel épisode de cet accès d'arrogance et de régression. La guerre des mémoires s'accélère, car certains se sentent attaqués, d'autres insuffisamment reconnus, et tout le monde revendique agressivement «un» passé, s'inventant parfois des filiations imaginaires, déformant la réalité et voyant partout la perpétuation du système colonial, d'autant plus caricaturé qu'il est méconnu, et rabattant sur une souffrance personnelle ce qui relève d'une douleur collective et d'une leçon universelle.

Face à cela, il est bon de rappeler deux ou trois choses très simples. L'auscultation passionnelle et compassionnelle de l'histoire doit cesser. Elle n'a aucun sens. La France n'a pas attendu une quelconque repentance de l'Allemagne pour lui tendre la main et construire un avenir commun avec elle sur la base du traité de l'Elysée, en 1963.

Imposée par la force, achevée dans la douleur, la présence française en Afrique du Nord n'était pas désirée, et n'avait pas lieu d'être. Elle ne peut pas faire l'objet d'une pesée en terme d'aspects «positifs» ou «négatifs». C'est une curieuse habitude que d'estimer les bienfaits d'une situation déjà en elle-même illégitime.

Ensuite, nous sommes dans une conjoncture historique exceptionnelle. Le président a décidé de la saisir, l'opinion publique doit faire de même. Les responsables qui vont prendre la relève en France et en Algérie n'ont été ni témoins ni acteurs directs de la colonisation ou de la décolonisation. Ils n'ont rien à se reprocher et ont simplement le devoir de mieux comprendre ce qui s'est passé. Ceux qui ont connu la guerre, arrivés au soir de leur vie, souhaitent légitimement témoigner d'un divorce traumatisant. Une nouvelle génération d'historiens émerge, les travaux universitaires prennent l'ascendant sur les partis pris militants. C'est le moment propice où les pages douloureuses doivent se tourner.

L'avenir de la relation franco-algérienne peut compter sur deux piliers. D'abord, les liens humains qui unissent les deux pays sont multiples et profonds. Notre mémoire est plurielle. Il n'y a pas les «descendants des ex-colonisateurs» d'un côté, et les «descendants des ex-colonisés» de l'autre. Les liens humains qui se sont tissés sont trop étroits et rendent caduque toute tentative de lecture en ce sens. L'Algérie a été française, les «Franco-Algériens» sont divers, multiethniques, composés de ceux qu'on appelait des Français de souche européenne, d'immigrés, d'enfants d'immigrés, de harkis, d'enfants de harkis. Le peuple de notre pays comporte cet élément gigantesque de plusieurs millions de personnes, pétris de sentiments d'attachement profonds pour la France, des Franco-Algériens qui ont souffert de la déchirure de l'indépendance et des conditions dans lesquelles elle s'est faite, d'autres qui ont perdu un être cher, qui ont le sentiment d'avoir perdu une partie d'eux-mêmes. Cet enchevêtrement complexe impossible à défaire a irrévocablement façonné l'histoire des deux pays dans une étoffe indéchirable. Deux pays forcés «à s'entendre l'un avec l'autre», sous peine d'engendrer des déchirements internes douloureux.

La mixité franco-algérienne doit être reconnue et déboucher rapidement sur une alliance stratégique, structurée, et dense, car – et c'est le deuxième pilier – c'est l'intérêt mutuel des deux pays. La France doit se projeter dans ce que sera le Maghreb dans quelques années seulement : 100 millions de personnes, le premier locuteur de notre langue nationale, un terrain privilégié de rayonnement, un partenaire central à tous les niveaux. Cette collaboration géopolitique est absolument vitale pour la France, dans une région du monde qui sera sans doute la seule où elle aura quelque influence et pourra défendre son rang de puissance. Cette alliance s'impose aussi comme une pièce maîtresse de l'Union du Maghreb arabe, et le maillon essentiel d'une alliance plus large entre l'Europe et le Maghreb.

Pour ces raisons, comme beaucoup de Français, je soutiens la décision du président de la République de faire abroger l'article incriminé. Profitons de cette décision pour mettre un terme à la guerre des mémoires qui empoisonne les relations entre les deux pays. Je suis convaincu qu'elle nous permettra de commémorer le fait colonial sans passions déplacées, comme une douleur dont la mémoire ne doit pas affecter l'avenir.

Reconnaître son passé, c'est faire émerger les pages sombres qui y ont été enfouies, occultées, non pour se repentir ou s'enorgueillir, mais pour les partager. Ce sera possible lorsque sera établi un vaste champ de coopération politique qui traitera ainsi de notre histoire commune. Villes jumelées, échanges scolaires ou universitaires, programmes de langues, rédaction d'un manuel d'histoire en commun, comme ce sera bientôt le cas entre la France et l'Allemagne : les projets potentiels ne manquent pas. L'alliance franco-algérienne devra inclure une dimension politique et stratégique, animée par les institutions, enrichie par la contribution des sociétés civiles, et en particulier les historiens.

01 février 2006

La privatisation du Crédit Populaire d'Algérie est lancée



La banque publique détenue à 100 % par l'État algérien ouvre son capital à plus de 51 %. La Société Générale, BNP Paribas et le Crédit Agricole regarderaient le dossier.

La majorité du capital du Crédit populaire d'Algérie (CPA), banque publique détenue à 100 % par l'État algérien, sera cédée. "La participation au capital du Crédit Populaire d'Algérie sera de 51 % au minimum.

Le futur repreneur sera en position d'actionnaire majoritaire", a déclaré jeudi 26 janvier le PDG du CPA, Mohamed Djellab. Sélectionnée en octobre dernier pour accompagner la première privatisation d'une banque publique algérienne, Rothschild France a jusqu'à fin 2006 pour trouver un "partenaire stratégique" au CPA.

"Rothschild va entamer ses travaux de recherche d'un partenaire en février", a précisé Mohammed Djellab. Et c'est pendant ce mois que le PDG de la Société Générale, Daniel Bouton, devrait venir à Alger pour discuter avec les autorités algériennes de la privatisation du CPA. Cette opération intéresse également BNP Paribas, le Crédit Agricole et d'autres banques européennes. Il y a quelques jours, le Lord-maire de la City de Londres, David Brewer, était à Alger avec une délégation comprenant notamment cinq banques britanniques dont la Barclays et HSBC. La privatisation du CPA a été évoquée.

Satisfaction politique. L'intérêt des banques étrangères pour le CPA permet au ministre algérien des Finances, Mourad Medelci, de bomber le torse. "Les scandales financiers qui ont secoué les banques publiques n'ont pas eu d'impact sur cette privatisation. La preuve, il y a beaucoup de banques étrangères intéressées par le CPA", a déclaré récemment Mourad Medelci. Mais le problème des clients peu solvables et des effectifs du CPA risquent de peser lourd dans les négociations.

"La Société Générale mise beaucoup sur l'Algérie, mais elle n'est pas prête à mettre le paquet pour racheter le CPA. Elle est certes intéressée par cette banque, mais au prix du marché", confie une source proche du dossier. Les autorités algériennes recherchent une banque de standing international de premier plan pour améliorer la compétitivité du secteur bancaire algérien, accroître la part de marché du CPA et sa contribution à l'économie. Avec 12 % du marché bancaire algérien, le CPA est considéré par les spécialistes comme la banque publique la moins risquée.

Les autres banques, à l'image de la Banque nationale d'Algérie (BNA) et la Banque d'agriculture et de développement rural (BADR) ont été secouées ces derniers mois par des scandales financiers sans précédent avec des détournements de plusieurs centaines de millions d'euros.

Source : La Tribune

28 janvier 2006

Mittal Steel, propriétaire du complexe El-Hadjar, lance une OPA sur Arcelor


Le numéro 1 mondial de l’acier, Mittal Steel, propriétaire du complexe sidérurgique d’El Hadjar, lance une OPA hostile sur le 1er sidérurgiste européen Arcelor. Pour s’assurer le contrôle du groupe Arcelor, le groupe indien a mis sur la table la somme de 18,6 Milliards d’euros, soit 22,3 Mds$.

Arcelor venait juste de s’assurer, via une OPA hostile, le contrôle du sidérurgiste canadien Dofasco après une rude bataille avec le groupe allemande ThyssenKrupp. C’est justement, le fait que gagner cette bataille va lui coûter cher. Parce que le groupe Mittal Steel s’est accordé avec l’allemand ThyssenKrupp pour lui céder à l’issue de cette OPA la propriété du canadien Dofasco !

Les autorités française (mais aussi espagnoles et luxembourgeoises) vont elle se prévaloir du prétexte de patriotisme économique pour s’opposer à cette opération ? Il est difficile à partir du moment que l’opération en cours de rachat du canadien par Arcelor n’a émeut personne en France. Alors il serai mal venu d’applaudir quand c’est un groupe français qui rachète une entreprise étrangère et de crier ô loup dès que ce sont des étranger qui lorgnent sur une entreprise française !

L’épisode Danone va-t-il se reproduire ? Les analystes plaident plutôt pour la réussite de cette opération tout en pariant sur le relèvement du prix de l’offre.



OPA (Offre Publique d’Achat) : l’offre d’achat qu’une entreprise (le prédateur) lance une autre entreprise cotée en bourse (la cible)

OPA hostile : une OPA est dite hostile (par opposition à amicale) lorsqu'elle est lancée sans que les dirigeants de l’entreprise cible ne soient d'accord.

Arcelor 2eme sidérurgiste mondial est issu de la fusion en 2002 du français Usinor, le luxembourgeois Arbed et l’espagnol Aceralia

25 janvier 2006

Algérie - Russie : contrat de vente d’armes d’une valeur de 4 Mds USD !

Des sources industrielles ont révelé à l’agence Interfax que Rosoboronexport, l’organisme russe chargé des exportations des armes, prépare un package de contrats de livraison d’armes et d’équipements militaires pour l’Algérie d’une valeur de 4 Milliards de dollars US.
"Nous avons presque finalisé tout le travail sur le package des contrats portant sur la livraison de grandes séries d’armes russes pour l’Algérie," a indiqué cette source. Selon toujours la même source, le package inclut un contrat de livraison de 37 chasseurs MiG-29SMT.

Le package porte également sur des contrats de livraison de 28 avions chasseurs Su-30, de 8 divisions de systèmes missile sol-air et une série de chars de combat T-90s.
Les entreprises russes de défense ont également signé un certain nombre d'accords pour la modernisation et la réparation des armes et des équipements militaires de type soviétique actuellement exploités par l'armée algérienne.

Les paiements de ces livraisons seront effectués selon un schémas complexe qui présuppose un effacement partiel de la dette algérienne à l’égard de l'ex-URSS. A noter que la dette russe contractée par l’Algérie dans les années 70 représente actuellement près de 25% de la dette extérieure algérienne.

Dans un futur proche, l’Algérie achètera éventuellement plus de 50 avions d’entraînement de type Yak-130 et quelque 30 systèmes de défense aérienne Tunguska M1.

Métro d’Alger : Les choses sérieuses vont enfin commencer !

L’Entreprise Métro d'Alger (EMA) vient confier la réalisation de la première ligne de métro d’Alger au trio d’entreprises composé de Siemens France, du groupe de construction Vinci et de l’espagnole CAF (Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles). Le contrat signé à Alger le 24 janvier porte sur un montant de 380 millions d'euros dont 145 millions pour Siemens France, 121 millions pour Vinci et le reste pour les espagnols.

D'une longueur de 9 km, la première phase de la ligne 1 comprendra 10 stations, reliant Haï el Badr à Tafourah Grande Poste. Cette ligne sera, à l’instar de la ligne 14 du métro parisien, totalement automatisée (pilotée à distance).
Siemens assurera le pilotage et la coordination générale du projet mais aussi la signalisation, les automatismes, les télécoms, l'électrification, la voie, la billetique. CAF fournira le matériel roulant (14 trains de 6 voitures). Le groupe Vinci prendra en charge l'aménagement des dix stations, dont 9 sont souterraines et une aérienne.

24 janvier 2006

L'Economie algérienne redevient enfin une économie normale !

Dans sa nouvelle évaluation, la Coface, l'organisme français de garantie des crédits à l'exportation, a rehaussé sa notation du risque Algérie qui passe ainsi du niveau B au niveau A4 pour ainsi rejoindre le Maroc et la Tunisie à l'echelle du risque - pays.

L'Algérie, grâce à sa stabilité politique retouvée et à la bonne orientation de son économie dans un contexte d’embellie pétrolière, est le pays qui a le plus tiré son épingle de jeu dans la catégorie des pays émergents dans cette nouvelle édition 2006 de la Coface.

Contrairement à l’année 2005, cette année, les pays qui se voient reclassés sur l'échelle de notes de la Coface se comptent sur les doigts de la main. Il y a un an, une trentaine d'économies de la planète s'étaient vues gratifiées d'un meilleur jugement

En plus de l’Algérie, les gagnants de 2006 sont l'Allemagne (notée A1 au lieu de A2) où, selon la Coface, les restructurations commencent à porter leurs fruits. Tout comme elles le font au Japon après plusieurs années de croissance atone ; mais aussi la Roumanie (A4), qui profite d'investissements soutenus et de gains de productivité et enfin l'Argentine (C), où la solvabilité des entreprises poursuit son redressement, notamment pour les exportateurs grâce à la faiblesse du peso.


Echelle illustrée des notations Coface
Notation A1 :
La situation politique et économique très stable influe favorablement sur le comportement de paiement des entreprises généralement bon. La probabilité de défaut est très faible. Cette notation est attribuée notamment aux Etats-Unis, la France, l'Allemagne...

Noatation A2 :
La probabilité de défaut reste faible même si l'environnement économique et politique du pays ou le comportement de paiement des entreprises du pays est un peu moins bon que pour les pays notés A1. Il s'agit entre autres du Koweit, Portugal, Pays-Bas...
Notataion A3 :
Le comportement de paiement généralement moins bon que pour les catégories précédentes pourrait être affecté par une modification de l'environnement économique et politique du pays, même si la probabilité que cela conduise à un défaut de paiement reste peu élevée. Sont concernés : la Chine, l'Inde, la Pologne...
Notation A4 :
Le comportement de paiement souvent assez moyen pourrait en outre être affecté par un environnement économique et politique qui pourrait se détériorer, la probabilité que cela conduise à un défaut de paiement reste acceptable. (Algérie, Maroc, Tunisie, Israel, Arabie saoudite...)
Notation B :
Un environnement économique et politique incertain est susceptible d'affecter des comportements de paiement souvent médiocres. (Brésil, Egypte, Russie, Turquie...)
Notation C :
L'environnement économique et politique du pays très incertain pourrait détériorer un comportement de paiement déjà souvent mauvais. (Argentine, Pakistan, Syrie...)
Notation D :
Environnement économique et politique du pays présentant un risque très élevé qui aggravera des comportements de paiement généralement exécrables. (Côte d'Ivoire, Nigéria, Cuba...)

Le gouvernement algérien peine à privatiser ses entreprises publiques

Le bilan des dénationalisations en 2005 est maigre. Beaucoup de patrons dénoncent le manque de transparence.

Relancée en 2003, la privatisation des entreprises publiques avance à pas de tortue. L'année passée, le gouvernement n'a mis en vente qu'une centaine d'entreprises contre une cinquantaine en 2004 et seulement 19 privatisations en 2003, selon les chiffres officiels. Le bilan est maigre pour une opération qui concerne plus de 1.200 entreprises publiques. Pire, le gouvernement se contredit sur le nombre d'entreprises vendues durant ces deux dernières années. Un précédent bilan officiel faisait en effet part de la privatisation de plus de 111 entreprises publiques en 2004.

Le gouvernement ne donne pas de détails sur la façon avec laquelle certaines entreprises publiques ont été vendues. "Il n'y a pas de transparence dans les privatisations. Parfois, l'ouverture des plis est publique, parfois non", souligne le patron d'un groupe privé. Chargé par le président Bouteflika de vendre rapidement les entreprises publiques, le ministre des Participations et de la Promotion de l'investissement, Hamid Temmar, affirme avoir trouvé la bonne formule pour privatiser. "Notre stratégie de privatisation a été révisée en juin en vue d'accélérer ce processus dès cette année", a affirmé M. Temmar qui a promis de réduire à six mois au maximum le délai des négociations sur une opération de privatisation. Le ministre des Participations et de la Promotion de l'investissement a annoncé des facilités de paiement aux hommes d'affaires algériens et la poursuite de ses tournées en Europe pour convaincre d'éventuels repreneurs.
Opacité. L'Algérie pourra bénéficier d'une aide européenne de 8 millions d'euros pour le recrutement des banques d'affaires et de cabinets de consultants spécialisés pour évaluer et préparer les entreprises publiques à la priva- tisation.
Cette année devrait connaître l'ouverture du capital de l'opérateur historique de téléphonie, Algérie Télécoms, et du Crédit populaire d'Algérie (CPA), une banque publique. Mais les nouvelles mesures du gouvernement ne sont pas suffisantes pour convaincre les patrons et les économistes. "Les entreprises intéressantes ont été vendues dans l'opacité à des patrons proches du pouvoir. Pour les autres entreprises, le gouvernement fait traîner les choses", estime un directeur d'entreprise. "Il n'y a aucune stratégie pour privatiser. Il y a plusieurs décideurs et les repreneurs n'ont pas d'interlocuteurs directs identifiés. Même le ministère des Participations et de la Promotion de l'investissement n'est pas en mesure de décider sur la vente d'une entreprise. Il faut à chaque fois réunir le Conseil des participations de l'État (CPE) qui est présidé par le chef du gouvernement. Ce n'est pas normal", regrette un membre d'une organisation patronale.
Quinze après son lancement, le gouvernement algérien peine à vendre les entreprises publiques. Les privatisations ressemblent beaucoup plus à une simple opération de distribution de richesses entre les patrons locaux proches du pouvoir.

sources : la tribune

22 janvier 2006

Adam Smith, l’arabe du coin et le sourire de la crémière

Dans un contexte de la mondialisation des échanges, les économies du monde sont de plus en plus interdépendantes et la notion de frontières n’a plus de sens. En effet, une décision d’ordre économique, fiscal ou social prise dans un pays donné produit ses effets au-delà des frontières nationales du fait du caractère mobile du capital. D’aucuns parlent du sacre du libéralisme ! Alors faut-il en avoir peur ?

Le modèle libéral s’est imposé dans tous les pays de l’Union européenne excepté en France où, ironie du sort, la majorité au pouvoir est de droite !

Quand on parle de libéralisme, de quoi parle-t-on au juste ? Le libéralisme suppose la liberté des individus dans leurs choix d’autant plus que ces derniers sont censés être rationnels. Toute décision qu’un individu est amené à prendre est dictée par son intérêt personnel. L’opportunisme est le moteur du développement de l’humanité. Mais comme les individus vivent en collectivité, les intérêts des uns sont étroitement liés à ceux des autres d’où la notion de libre-échange.

Paradoxalement, plus on tient à nos propres intérêts mais aussi à nos satisfactions ne serait-ce que symboliques, mieux la collectivité se porte. Un riche qui fait un don à des pauvres où à une collectivité au-delà du caractère caritatif de son acte poursuit un objectif personnel qui pourrait être une action de lobbying ou un simple objectif de reconnaissance sociale. Par voie de conséquence, les gestes de générosité ne sont que rarement désintéressés. Tout acte suppose une contrepartie ne serait ce qu’une satisfaction morale.

Cet opportunisme est-il bénéfique à la collectivité ? La réponse est indéniablement OUI parce que les individus, en poursuivant leurs seuls intérêts et sans le vouloir procurent une utilité pour les autres : C’est ce que Adam Smith appelle la main invisible.

Selon Smith : « Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger que nous attendons notre dîner, mais de l’attention qu’ils portent à leur propre intérêt. Nous nous adressons non pas à leur humanité, mais à leur amour d’eux-mêmes et nous ne leur parlons jamais de nos propres besoins mais de leur avantage »

Ainsi lorsque la crémière nous sourit c’est par pur opportunisme bien qu’il n’y ait rien de répréhensible dans son comportement. Et l’arabe du coin, bien que mû uniquement par son propre intérêt en restant ouvert 7 jours sur 7 et à des heures tardives, sans le vouloir, fait également notre bonheur en tant que clients-consommateurs.

La relation employeur-employé obéit à cette même logique. Si on se lève chaque jour tôt le matin, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige ce n’est certainement pas par amour pour son patron et asymétriquement, si notre employeur nous embauche et ensuite, et surtout, nous paie ce n’est pas non plus par un quelconque élan de générosité.

De ce qui précède, il n’y a pas de plus efficace et de plus optimal pour la société que la poursuite de notre propre intérêt et rien que notre intérêt. De ce fait, l’intervention de l’Etat est-elle nécessaire ? La réponse est oui à condition que cette intervention reste dans des proportions raisonnables. L’Etat doit être le garant de cet ordre des choses en assoyant de la sécurité juridique et en défendant les intérêts des uns et des autres.

Considérer que l’Etat peut nous garantir du travail à travers son arsenal juridique est une grave erreur. Même si la législation française du travail est la plus protectrice d’entre toutes celles des pays de l’UE, il n’en demeure pas moins que le taux de chômage y est le plus élevé !

Compte tenu des rigidités de la législation sociale (procédures de licenciements lourdes et encadrées, 35 heures, heures supplémentaires majorées…) les chefs d’entreprises qui sont des individus au même titre que le commun des mortels, tournent leurs langues 7 fois dans leurs bouches avant de décider de créer un emploi.

Alors quoique l’on dise, la création des dispositifs CNE-CPE est une excellente initiative. A ceux qui estiment que le contrat nouvelle embauche et le contrat première embauche sont des contrat de précarisation, sachez qu’il n’y a pas de plus précaire qu’une situation de chômage.

Dans le monde d’aujourd’hui, trop de protection tue la protection ! La preuve ? Prenons le secteur de l’habitat : la loi alourdit, quand elle ne l’interdit pas, les procédures de mise à la porte d’un locataire, même de mauvaise foi, qui n’arrive pas, ou refuse, de régler son loyer pour je ne sais quel prétexte. Résultat des courses : un nombre de logements vides énormes ! et lorsque les propriétaires daignent les louer, ils demandent de plus en plus de références et de garanties que les personnes à revenus modestes ou d’origine étrangère se trouvent évincer d’office alors que la loi est censée justement protéger cette catégorie de personnes.

Alors si vous revenez bredouille d’un entretien d’embauche et que vous avez du mal à trouver un logement alors qu’intellectuellement vous faites partie de la crème de la société, un seul conseil : à l’instar de la crémière, souriez !

21 janvier 2006

L'Algérie parmi les principaux moteurs de croissance de la téléphonie mobile dans le monde en 2006!


Selon une étude du cabinet "Strategy Analytics", le rythme de croissance du nombre d'abonnés à la téléphonie mobile dans le monde ralentira de 3% en 2006 pour s'établir à 20%. Toutefois, le continent africain, notamment l'Algérie et le Nigéria, sera le principal levier de croissance de cette activité au cours de cette année.

Alors que la Russie, l'Inde et l'Indonésie ont été les principaux moteurs de la croissance de cette activité, le rapport suggère que ces pays seront relégués en 2006 à la faveurs des pays tels que l'Algérie et le Nigéria.

A fin 2006, la planète comptera 2,5 milliards d'abonnés générant un chiffre d'affaires de 624 Milliards de dollars US soit une croissance en valeur de 11%. Ces revenus s'élèveront en 2010 à 800 Milliards $ dont 42% proviendront des pays émergents.

17 janvier 2006

L’ALGERIE achète 70 Mig-29 à la Russie.

L’Algérie vient de signer un contrat d’achat de 70 Mig-29 avec la Russie. Le montant du contrat excède 1.5 Milliard de Dollars US dont une partie est destinée au remboursement de la dette de l’État russe. Cette information a été révélée par l’agence Interfax.

Ce méga-contrat comporte une commande ferme de 40 Mig-29 et une option d’achat sur 30 autres avions de chasse. Les spécifications des Mig-29 ne sont pas encore connues, mais tout porte à croire qu’il s’agirait des Mig-29SMT si l’on se réfère aux déclarations du porte parole de la compagnie MIG selon lesquelles la compagnie russe envisage de vendre ce genre de Mig aux pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

15 janvier 2006

La Brinks et Afflelou s'installent en Algérie !


Selon des informations rapportées par le site maghreb confidentiel et reprises par le quotidien algérien Liberté, la société américaine Brinks spécialisée dans le transport de fonds vient de créer, via Brinks France, une filiale en Algérie permettant la création de 2 000 emplois. A noter que la Brinks avait confié cette mission à un cabinet de conseil maghrebin implanté en France.

A noter par ailleurs que le lunettier Afflelou compte très prochainement ouvrir son premier magasin à Alger. Rappelons qu'Alain Afflelou est né en Algérie en 1948. Cette décision intervient suite à la visite effectuée par Alain Afflelou à Alger et Sidi-Bel-Abbes, sa ville natale. Alain Afflelou compte également ouvrir un école d'optique et un centre spécialisé en fabrication et montage de lunettes.

11 janvier 2006

Algérie : Faut-il boycotter la Logan de Renault?

La voiture low cost produite (ou à produire) par le groupe Renault un peu partout dans le monde notamment en Roumanie, Brésil, Iran et Maroc doit elle être achetée par les algériens ?

Tous les grands groupes industriels reconnaissent dans leurs déclarations le caractère stratégique du marché algérien. Or, l’Algérie reste toujours perçue sous l’angle d’un marché-client mais rarement (pour ne pas dire jamais) sous l’optique d’un partenariat mutuellement bénéfique.

On se souvient du feuilleton malheureux de Daewoo qui avait investit (commercialement bien sûr) massivement le marché algérien sous la bénédiction des autorités de l’époque. Daewoo s’est vu offrir un marché de consommateurs sous un plateau en or sans aucune contrepartie pour les algériens parce qu’au moment d’investir (qui dit investir, dit aussi et surtout création d’emplois pour des algériens), les responsables du groupe sud-coréen ont opté pour le Maroc.

De la même manière, Renault a décidé de fabriquer la Logan dans un certain nombre de pays entre autres le Maroc et c’est tant mieux pour le peuple marocain. On comprend aisément la décision de Renault qui a préféré le Maroc dont le climat des affaires, reconnaissons-le, est meilleur que celui de son voisin algérien. C’est ainsi que Renault s’est certainement dit : Pourquoi investir en Algérie (donc créer des emplois pour des algériens) alors que nos ventes sont florissantes dans ce pays sans avoir le besoin de nous y installer ? Autrement, pourquoi s’acheter une vache quand on peut se procurer du lait gratuitement ?

Personnellement, je trouve le raisonnement de Renault est très pragmatique. En contrepartie celui des algériens est des plus absurde et masochiste ! Souvenez-vous de la dernière visite du Premier ministre chinois en France pour comprendre le pragmatisme chinois. Les chinois ont dit aux autorités françaises : Nous sommes près à vous acheter des airbus à condition qu’Airbus s’installe en Chine ! Ils ont eu gain de cause !! Et en s’installant en chine, Airbus ne créera pas seulement des emplois pour les chinois mais aussi et surtout cette opération s’accompagnera d’un transfert de technologie et quelle technologie !!

Il est temps que les algériens se rendent compte que les relations commerciales ne sont jamais basés sur des sentiments et dans une moindre mesure sur la qualité d’un produit (des produits de qualité équivalente existent toujours chez des concurrents) mais plutôt sur des intérêts mutuels. Or, le marché algérien continue à être considéré très porteur commercialement mais quant il s’agit de se décider à y investir, les multinationales ont tendance à opter pour nos voisins marocains et tunisiens.

Tant que l’acte d’achat par des algériens d’un produit étranger n’est pas utilisé comme un acte de lobbiying, les IDE (investissements directs à l’etranger) continueront à éviter l’Algérie.
Alors faut-il vraiment acheter la Logan ?

La Clémentine est découverte en Algérie !!

La clémentine est découverte en Algérie au début des années 1900 par un moine nommé Clement Rodier. Cette découverte est le résultat d’un croisement d'une orange avec une mandarine.

Selon “The Great Citrus Book” les clémentines sont introduites en Floride en 1909 et en Californie en 1914. L’Espagne, leader mondial en termes de production et d’exportation, a reçu pour la premiere fois cette variété d’agrumes à partir d’Algérie en 1925.

10 janvier 2006

Pour la 1ère fois des Algériens ont acheté des Rolls-Royce Phantom !!

Rolls-Royce Phantom, leader mondial des voitures du super-luxe a enregistré en 2005 un volume de ventes de 796 unités. Rolls-Royce a attiré des clients dans plus de 40 pays dans le monde au cours des 12 derniers mois incluant un certain nombre de pays émergents entres autres l’Algérie.

Des clients d’origine brésilienne, algérienne, nigériane, chilienne, bulgare, polonaise, uzbeque et d’Azerbaïdjan ont été acquérreurs pour la première fois en 2005 de la Phantom.

Le top 5 des acquérreurs de ces voitures sont réspectivement Beverly Hills, Tokyo, London, Dubai et Abu Dhabi.

A noter qu’en plus d’être constructeur de voitures de luxe, Rolls-Royce est aussi constructeur de moteurs d’avions.

05 janvier 2006

Aigle Azur prend de l’envergure


La compagnie aérienne Aigle Azur, qui fête ses 60 ans en avril, ouvrira une dizaine de liaisons de la province vers le Maghreb entre mars et juin prochains. Elles s’ajoutent aux 23 lignes existantes. Le renouvellement de sa flotte sera achevé en février, avec le remplacement de deux derniers Boeing par des Airbus A 320 et A 321.

Sources: Challenges